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Prières et mantras : des chemins vers la conscience ?

  • 31 août
  • 11 min de lecture

Dernière mise à jour : il y a 6 jours

à chacun son style


Depuis toujours, on nous a appris à chercher des réponses à l’extérieur. Par le conditionnement personnel et collectif, nous avons tous cru, à un moment ou à un autre, qu’un dieu conceptuel, une divinité, un gourou ou un enseignant spirituel pouvaient nous rendre la paix perdue. Alors, nous avons prié, répété des mantras, cultivé la pensée positive, cherché à devenir une meilleure version de nous-mêmes… Au fil des siècles, certaines pratiques ont été élevées au rang de sacré, façonnées par les cultures, et souvent considérées comme des moyens de guider l’évolution de la conscience humaine.


Pourtant, sont-elles le salut en soi ? Ce n’est pas parce que nous prions sans cesse, devenons « plus spirituels », ou que nous nous sentons moins frustrés, que la paix se manifestera pour autant... Tant que nous restons attachés à ce qui vient de l’extérieur — une meilleure santé, un meilleur travail, le grand amour, plus d’argent, plus de réussite sociale — auxquels nous nous sommes tous identifiés, nous risquons d’être déçus, se sentant jamais complets et de passer à côté de la vie, en maintenant un état inconscient de "victime".


Mais on a oublié ce qu’on était vraiment. Des êtres illimités. Les prières, les mantras et toutes ces pratiques n’ont jamais été des fins en soi. Elles sont juste des pointeurs, par les mots (une forme de pensée) des rappels pour tourner notre regard vers l’intérieur… vers cet espace en nous, où la paix a toujours été présente.


Petit Lexique : prière, mantra et méditation

Prière : un acte de dialogue ou de répétition, souvent adressé à une dimension spirituelle ou à soi-même, pour cultiver la présence et le lien avec la vie. Elle n’a pas besoin d’être religieuse pour fonctionner comme un rappel intérieur vers l’instant présent.

Mantra : une formule répétée, en silence ou à voix haute, qui aide à calmer l’esprit et à concentrer l’attention. Dans la tradition indienne, le mantra permet de stabiliser le mental sur une vibration unique, jusqu’à ce que les pensées s’apaisent et que seule la conscience demeure.

Méditation par la respiration : observer le souffle, compter ses inspirations et expirations, sentir le va-et-vient naturel de la respiration et les perceptions corporelles qui l’accompagnent. Ces différents exercices ramènent progressivement l’attention à la respiration, puis à la conscience elle-même, dans l’instant présent. (Car on ne peut pas prêter attention à la fois à la respiration, et aux pensées en même temps.)

Pratiques spirituelles ou rituels : toutes les méthodes (prières, mantras, respirations, accords ou lectures inspirantes) servent de pointeurs, de rappels vers la conscience que vous êtes déjà.

Elles sont utiles tant qu’elles aident à se reconnecter à soi, mais ne constituent jamais une fin en soi.


Peu importe les mots, les rituels ou les pratiques employées, elles ont l’avantage d’empêcher votre esprit à faire autre chose, comme se livrer à des pensées qui génèrent de la peur ou de la négativité… Elles partagent aussi le même objectif : vous ramener à vous-même, à la conscience du moment présent, là où réside la paix véritable. Chacun est évidemment libre de choisir la pratique qui résonne le plus avec ses aspirations, ses croyances et son chemin, à partir du moment où elle ne limite pas l'être.


Zoom sur quelques enseignements spirituels

Malgré leurs époques et contextes différents, ces maîtres partagent un point commun : chacun a traversé une souffrance extrême qui l’a conduit à la réalisation — c’est-à-dire à s’éveiller au-delà des illusions de la pensée et à percevoir la réalité telle qu’elle est.

À leur manière, ils ont choisi de partager leur expérience, par l’enseignement et la présence, pour que nous aussi puissions devenir pleinement conscients de notre lumière intérieure.

« Vous êtes la lumière du monde » (Jésus, Matthieu 5:14)
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Jésus - la Bible (1er siècle)

Jésus a traversé des souffrances extrêmes, notamment lors de son exil de 40 jours dans le désert, confronté à la faim, à la solitude et à des dilemmes intérieurs. Ces expériences l’ont conduit à discerner ce qui mène véritablement à la paix et ce qui entretient la souffrance. Ce passage peut être considéré comme un tournant majeur, illustrant que la confrontation à la souffrance peut être un puissant déclencheur de conscience.

Aujourd’hui, nous connaissons les paroles de Jésus grâce à ses disciples, qui les ont retranscrites et partagées à travers la Bible. Comme il ne l’a pas écrit lui-même, ce ne sont pas ses mots exacts, et chacun peut alors les interpréter à leur manière.

Il invitait à « prier sans cesse » (1 Thessaloniciens 5:17). Pris littéralement, cela peut sembler absurde, de prier sans cesse, mais relu à la lumière d'Eckhart Tolle, cette invitation renvoie à être dans la présence continue, à chaque instant, attentif à la dimension divine qui est en nous, au-delà du flot des pensées.

Jesus a dit : « La vérité vous rendra libre »

Ce qui implique tel que vous êtes, vous n’êtes pas libres tant que vous êtes dirigés par le conditionnements de votre esprit.

Au‑delà de la pratique religieuse formelle, la prière devient alors un rappel intérieur, un retour à soi et à la vie, ici et maintenant.


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Helen Schucman - Un Cours en miracles (1976)

C'est un livre spirituel retranscrit par la psychologue Helen Schucman, qui explique l’avoir « entendu » dicté par une voix intérieure qu’elle identifie comme Jésus, comprise comme une conscience spirituelle. À cette époque, Helen Schucman traversait une période de forte pression professionnelle et de conflits internes, ressentant un profond stress et sentiment d’impuissance. Cette souffrance intense l’a ouverte à cette expérience intérieure, la poussant à écouter et retranscrire ce message, qu’elle a ensuite organisé et publié.

Le livre se présente sous un format structuré de 365 leçons ou mantras quotidiens, destinés à être pratiqués un par un, jour après jour.


Le premier cours :

« Rien de ce que je vois dans cette pièce [dans cette rue, de cette fenêtre, dans ce lieu] ne signifie quoi que ce soit. »

(Vous amène à un endroit où vous ne savez plus rien. Et que reste t il quand rien ne veut plus rien dire ? Vous ne pensez plus.)


Si vous parvenez à approfondir véritablement la première leçon, vous n’aurez besoin de rien d’autre, car elle interrompra net les mécanismes de votre esprit : l’interprétation, le jugement, et tout ce qui s’ensuit, de manière réellement bénéfique. Cela vous emmène aussi à l’essence de l’enseignement qui est la conscience, la pure conscience ou l’immobilité…

« Ce cours est le début pas la fin »

Depuis sa publication en 1976, Un Cours en Miracles a aidé et touché des millions de lecteurs dans le monde entier, transmettant ainsi un message universel de paix et de transformation intérieure.

« Rien de réel ne peut être menacé. Rien d’irréel n’existe. En cela réside la paix de Dieu. » Un cours en Miracles, Helen Schucman

Cette citation résume le message central du Cours : distinguer ce qui est vrai et durable (l’amour, la paix, la vie) de ce qui est illusoire ou éphémère (la peur, les pensées, les conflits), et comprendre que seule la vérité intérieure est stable et éternelle.

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Miguel Ángel Ruiz-Les Quatre accords toltèques (1997)

Miguel Ángel Ruiz (ou Don Miguel Ruiz) a grandi au Mexique dans une famille de guérisseurs et de chamans Toltèques, mais il a d’abord suivi une voie médicale classique et, est devenu chirurgien par la suite. Une expérience de mort imminente, combinée à un profond sentiment de vide et de peur lié à la rigidité de son éducation et de sa pratique médicale, l’a conduit à une crise existentielle majeure. Cette souffrance l’a poussé à remettre en question toutes ses croyances et à se tourner vers les enseignements spirituels de ses ancêtres.

Son œuvre majeure, Les Quatre Accords Toltèques, présente quatre principes simples à appliquer au quotidien — notamment : ne rien prendre personnellement, ne pas faire de suppositions — qui servent aussi de “pointeurs” vers la clarté mentale et la liberté intérieure. Le livre a connu un succès mondial et reste aujourd’hui une référence incontournable dans le domaine de la spiritualité.


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Le Pouvoir du moment présent (1997) – Eckhart Tolle

Il a vécu une longue période de dépression et de détresse existentielle, évoquant une enfance souffrante, jusqu’à son éveil, survenu à l’âge de 29 ans. Comme Helen Schucman, Eckhart Tolle a écrit Le Pouvoir du moment présent depuis un espace de conscience éveillée, guidée ainsi par une intelligence supérieure.

Le livre se présente comme une méditation guidée : alternant explications, exercices et invitations à observer le mental. Le principe est simple et constitue dans la majeure partie à l’auto-observation : devenir conscient de sa propre conscience et observer les pensées sans s’y identifier ni s’y attacher. Comme les nuages dans le ciel, les nuages passent sans pour autant changer la nature du ciel.

Son mantra clé, « Êtes-vous conscient d'être conscient ? », agit aussi comme un indicateur intérieur, ramenant au moment présent et libérant l’esprit des constructions conditionnées dysfonctionnelles du mentale (l’ego), révélant ainsi la présence, toujours disponible en nous. Son oeuvre majeure, Le Pouvoir du moment présent  a connu un succès mondial, vendu à plus de 16 millions d’exemplaires et traduit en plus de 30 langues, devenant ainsi une référence incontournable dans le domaine de la spiritualité.


 Il existe bien sûr d’autres maîtres spirituels, que je ne peux évidemment pas tous citer, j’ai mis ceux qui m’ont le plus marqué, inspiré et guidé par leur parcours. Certains, bien que cela reste des cas rares comparés aux enseignants spirituels cités ci-dessus, n’ont pas eu de déclencheur extérieur  mais intérieur.

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Parmi eux, Ramana Maharshi (Inde, 1879–1950) qui s’est éveillé à l’âge de 16 ans, lorsqu’il fut soudainement saisi par une peur intense de la mort. Au lieu de fuir cette peur, il tourna son attention vers l’intérieur et se demanda : « Qui meurt ? Qui suis-je ? » Il n’a pas lu de textes, n’a pas suivi de maître. C’est comme si la conscience elle-même s’était reconnue à travers lui, d’un seul coup, via la peur. Ce retournement radical vers la source de la conscience le mena à une réalisation spontanée du Soi. Son éveil montre que, dans de rares cas, la conscience peut surgir d’elle-même, sans recherche préalable, à travers une expérience intérieure profondément vécue.

Reconnu très tôt pour sa présence et sa profondeur, Ramana Maharshi quitta sa famille à 16 ans, peu après sa réalisation spontanée du Soi. Il se retira au pied de la montagne sacrée Arunachala, où il vécut d’abord en silence, souvent dans des grottes ou temples, absorbé dans la conscience pure. Sans avoir été moine ni affilié à un monastère, il devint progressivement un maître pour ceux qui venaient à lui. Il enseignait avant tout par sa présence, et par une invitation simple mais radicale, de se tourner vers l’intérieur en se demandant « Qui suis-je ? ». Il n’a laissé ni mémoires ni ouvrages spirituels personnels ; son enseignement s’est transmis oralement, dans la simplicité de l’échange direct. (Quelques archives vidéos sur YouTube)

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Quand lâcher-prise sur les pratiques ?


Toutes ces enseignements et pratiques — mantras, prières, respirations conscientes, accords toltèques — sont précieux, mais ils ne constituent pas une fin en soi. Comme le rappelait le Bouddha :

« J’enseigne la souffrance et la cessation de la souffrance » (Saṃyutta Nikāya 22.86).

Il ne s’agit pas d’adhérer à une doctrine, mais d’expérimenter directement la voie de la libération.


La parabole du radeau, issue du Bouddhisme, illustre parfaitement ce principe :

(Le radeau représentant l’enseignement et les pratiques qui aident à traverser la rivière de la souffrance).

Un homme doit traverser une rivière pour se sauver. Avec ce qu’il trouve autour de lui — des branches, des troncs — il fabrique un radeau.Une fois arrivé sur l’autre rive, l’homme comprend qu’il doit déposer le radeau s'il veut avancer librement (un radeau c’est lourd à porter). De la même manière, les pratiques spirituelles sont des moyens habiles (upāya), utiles pour un temps, mais destinées à être lâchées. La véritable liberté se révèle lorsqu’on se détache même des outils qui nous ont guidés vers notre réalisation.


Au fil de la vie, j’ai traversé des périodes de maladies et de dépression profonde dès mon plus jeune âge. Au départ, je ne savais pas vraiment comment faire et j’ai cherché dès l'adolescence, des solutions, d’abord évidemment à l’extérieur : psychothérapies, retraites spirituelles, nutrithérapie, méditation, guides spirituels… Et enfin la prière, qui est apparue pendant la période du cancer, sans que cela ne corresponde à une foi religieuse particulière, mais en réponse sûrement à mon désespoir. Cette quête incessante pour supprimer ma souffrance m’a menée exactement là où je devais être pour mon évolution.

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J’ai eu la chance de découvrir et de suivre des personnes inspirantes comme Eckhart Tolle. Son enseignement m’a beaucoup aidé à traverser ce que je vivais et à mettre des mots sur ce que je ressentais. Eckhart Tolle m’a aussi, d’une certaine façon, réconcilié avec Jésus. Comme beaucoup, je n’avais pas vraiment compris ses enseignements, d’autant plus que je n’avais aucune attirance pour les religions en général. Jusqu’au jour où, lors d’une balade en forêt, j’ai trouvé une ancienne bible abandonnée au pied d'un arbre.

J’ai cherché à qui elle pouvait appartenir, allant de paroisse en paroisse, moi qui ne mettais quasiment jamais les pieds dans une église, sauf peut-être pour écouter leur silence. Je n’ai pas retrouvé son propriétaire. Mais le prêtre que j’ai rencontré m’a simplement dit de la garder, qu’elle m’était destinée.

Longtemps, j’ai tourné ses pages en quête d’un signe, d’un message précis. Je n’ai rien trouvé… ou plutôt si : j’ai fini par y voir un rappel urgent. Celui de revenir à la présence au delà des mots, des signes, et surtout, de retrouver la foi — une foi mise à rude épreuve pendant la période de « fausses récidives » du cancer.


Finalement, les challenges rencontrés ont toujours été des occasions de grandir et d’évoluer, même si, sur le moment, je ne le voyais pas ainsi.

Le cancer a été comme la cerise sur le gâteau, ébranlant ce qu’il restait de mon ego et de mes illusions.

"Votre douleur est ce par quoi se brise la coquille de votre entendement. Et comme il faut que le noyau du fruit se rompe pour que le coeur du fruit s'offre au soleil, ainsi vous faut-il connaître la douleur." Khalil Gibran

Ce moment de confrontation à la souffrance extrême, à la peur de mourir, où l’on se retrouve face à soi-même, alitée et contrainte à l’immobilité, sans aucun échappatoire… 

Et c'est au pied du mur que le basculement de conscience s'est produit, cela a ouvert un espace de calme profond, où j'ai ressenti une présence, ma présence, vibrante, vivante, au delà de tous concepts et de compréhensions... Les souffrances du passé ou les ressentiments ou encore les incertitudes d’un futur incertain, se sont dissout à la lumière de la conscience. Une libération d'années de souffrances, en un instant, révélant une paix intérieure qui était toujours là, sans le savoir...


 Et c’est tout le paradoxe de la recherche spirituelle : plus on cherche, plus on renforce l’idée qu’il nous manque quelque chose, qu’on n’est pas assez… Ce qui nous maintient souvent dans la posture de "victime".

« La seule vraie sagesse est de savoir que l’on ne sait rien. » Socrate (470–399 av. J.-C., retranscrit par Platon, son disciple, puisqu’il n’a rien écrit lui-même).

Prières, mantras et autres pratiques ne sont que des pointeurs, des indicateurs vers la conscience que vous êtes déjà, des invitations à revenir à l’intérieur, à votre espace de paix et de liberté qui a toujours été là, au-delà des pensées, des attentes et des souffrances.


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Chaque chemin est unique, et il s'arrête quand vous réalisez qu'il n'a jamais commencé.


Et ce vers quoi tend véritablement l’évolution humaine… Ce n’est pas tant les nouvelles découvertes, les inventions révolutionnaires ou l’intelligence artificielle, dont l’humanité a réellement besoin… Mais bien de sagesse et de conscience.


« Ceux qui laissent les illusions se lever de leur esprit sont les sauveurs du monde. Ils marchent avec leur Rédempteur, portant un message d’espoir, de liberté et de guérison. » Inspiré de Un cours en miracles, via Pathways of Light

Et si au lieu de chercher, vous vous arrêtiez...

Juste être,

ici et maintenant...

(Ne soyez pas parfait, soyez juste présent(e), cela suffit !)


🌳Prendre soin de vous est un acte d’amour mais aussi un acte citoyen (du monde😉) car quand vous allez mieux, les autres aussi... Et ça commence par là !


Anne-sophie Moreau


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© 2022 par Anne-Sophie Moreau

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