Stop aux régimes restrictifs !
- 30 sept. 2013
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De nombreux pays connaissent des taux records de surpoids et d’obésité de par leur bagage génétique.
C’est le cas des pays où l’immigration a été importante : les Etats-Unis ou la Polynésie par exemple. Pour comprendre ce phénomène, il faut se rappeler que ces migrants, partis coloniser de nouvelles terres, étaient contraints de quitter leur patrie en raison des guerres, des épidémies ou des famines. C’étaient donc des populations qui avaient subi des stress et avaient perdu les personnes au métabolisme élevé, fortes consommatrices de calories, incapable de supporter les privations.
Cette « sélection » s’est encore fortement aggravée pendant les migrations. On imagine quelles ont pu être les conditions de survie dans les pirogues qui ont mené les Asiatiques du Sud jusqu'à Tahiti ou celles des esclaves noirs transportés à fond de cale de l’Afrique à l’Amérique. Enfin l’adaptation à des terres nouvelles, et la plupart du temps hostile, a été une nouvelle phase sélective.
Au total, n’ont survécu dans ces pays que des organismes économes, capables de se contenter de peu.
Le jour où la situation s’est améliorée, où les calories sont redevenues accessibles en abondance, ces métabolisme peu dépensiers ont explosé !
Quelles conclusions peut-on en tirer ? La première : tout ce qui est génétique relève de mesures définitivement intégrées capables de moduler au jour le jour les dispositions génétiques . Les régimes restrictifs sont donc déjà de ce point de vue, inadaptés. On doit accepter que des changements alimentaires et de mode de vie progressifs mais définitifs. Les approches doivent avoir un fort caractère « éducatif », être soutenues par un accompagnement de longue durée.
Bon à savoir Les régimes restrictifs causent une perte d’eau, de la graisse mais aussi du muscle, et même parfois s’ils sont prolongés de l’os. Or le cerveau contient un «compteur de calories» : si les apports diminuent, il s’adapte rapidement en réduisant les dépenses, y compris du métabolisme de base.
Donc une fois le régime terminé, on reprend son régime habituel, plus riche en calories, même dépense énergétique qu’avant, et donc profitant de plus de calories au moins le temps de la réintroduction, ce qui facilite la reprise de poids.
Que reprend-on ? de l’eau, de la graisse, mais du muscle, beaucoup moins, et de l’os, encore moins ! Une personne qui pesait 95 kg retrouve ses 95 kg. Rebelote ? Non, car ce n’est plus la même personne, elle a plus de graisses et moins de muscles. Or c’est le muscle qui dépense. Si elle veut reperdre par la même méthode de restriction, il lui faudra accepter des restrictions plus importantes.
On en arrive ainsi à des personnes en surpoids qui, sans manger beaucoup, ne perdent plus de poids.
🌳Consommons moins, consommons mieux
🌳Prendre soin de vous est un acte d’amour mais aussi un acte citoyen (du monde😉)
Anne-sophie Moreau



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